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Laissez les enfants manger de la saleté !


Le message est clair.

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la microbiologiste Marie-Claire Arrieta.

Cela dit, si je vous en parle ici, vous vous doutez que j’adhère complètement à cette vision et à ce rapport bien plus naturel avec notre environnement.

Testé et approuvé avec mes enfants depuis leur plus jeune âge.

Dans son livre publié uniquement en anglais à ma connaissance, et qui s’intitule « Laissez-les manger la saleté : Sauver nos enfants d’un monde suraseptisé » , l’auteure met l’accent sur une dérive importante de nos comportements envers nos enfants.

Oui, il est important de se laver les mains. Oui, c’est particulièrement important aussi en période d’épidémie ou lorsque l’on rend visite à quelqu’un dans un hôpital ou un autre lieu à risque... mais nous vivons aujourd’hui dans un excès de peur du microbe qui a atteint désormais un niveau pathologique.

Le problème est que, dans le monde occidental en particulier, les parents se donnent à présent une mission constante et exagérée de vouloir préserver leurs enfants des microbes.

D’un point de vue humain, naturel, et immunitaire, c’est un non-sens. Une aberration que vient souligner l’auteure dans son livre.

La microbiologiste y explique qu’en nous acharnant à vouloir détruire ces organismes vivants appelés "microbes" à coups de désinfectants, de savons antibactériens ou de doses d'antibiotiques, nous avons un impact très négatif sur le système immunitaire de nos enfants.

Elle étaye également le fait que nous élevons nos enfants dans un environnement hyper-hygiénique qui n'a jamais été atteint jusqu'ici. Ses conclusions vont jusqu'à démontrer le lien entre ces comportements excessifs contemporains et de nombreux cas chroniques qui vont des allergies jusqu'à l'obésité.

À la question « qu'est-ce qui vous a conduit à écrire ce livre ? » , cette auteure de l'Université de Calgary explique qu'elle étudie constamment le microbiome intestinal, cette population de centaines de milliards de bactéries qui vivent dans notre intestin. Les plus récentes études dans ce domaine ont démontré qu'un microbiome sain dès le plus jeune âge était vraiment crucial pour une longue vie en bonne santé. Elle motive également son souhait d'écrire ce livre en précisant que c'est plus la mère qu'elle est, tout comme l'est sa co-auteure Brett Finlay, aussi microbiologiste, qui se devaient en tant que parents de communiquer ces informations au public.

Outre le phénomène maintenant connu d'antibiorésistance suite à notre emploi abusif d'antibiotiques, tant par la médecine que par les élevages, l'auteure souhaite attirer notre attention sur ces points en particulier :

- Lorsque nous naissons, nous ne détenons pas de microbes. Notre système immunitaire est sous-développé. Mais dès que les microbes entrent en action, ils l'activent sur-le-champ. Conclusion : sans microbes, notre système immunitaire NE PEUT PAS combattre les infections.

- Ce n'est pas juste la présence de microbes qui importe, mais plutôt ce qu'ils produisent, à savoir des molécules et des substances qui interagissent avec les cellules de notre intestin, mais aussi avec celles qui se trouvent de l'autre côté de sa paroi. Ces substances les entraînent. C'est ici que démarre la diffusion des informations immunitaires pour entraîner tout le reste des cellules du corps à résister.

- Les allergies, l'obésité, ainsi que les maladies inflammatoires de l'intestin ou même l'autisme sont tous en hausse. Ces maladies ne s'expliquent pas uniquement par les gènes. Ceux-ci n'auraient pas pu changer aussi vite pour créer une telle augmentation de ces maladies. Les recherches démontrent un lien entre le manque d'exposition aux bactéries de l'environnement dès le plus jeune âge, et l'explosion de ces maladies.

Il devient alors possible de faire un lien étroit entre nos environnements ultra-aseptisés et la mauvaise immunité générale dont est atteinte l'humanité.

Quels conseils souhaite-t-elle donner aux parents ?

Pour développer un solide microbiome et donc une forte immunité, l'auteure met en avant le fait que les enfants vivant dans une ferme sont bien moins sujets aux maladies, comme l'asthme par exemple.

Tout le monde ne pouvant pas devenir fermier sous ce prétexte, elle souligne que le même constat est effectué chez les enfants vivant au contact d'animaux de compagnie, et des chiens en particulier.

Ces enfants-là aussi sont bien moins sujets aux maladies que ceux qui n'ont pas cette possibilité.

Laissez donc vos enfants jouer avec votre chien sans vous soucier des bactéries dont il va l'inséminer.

Elle appuie également le risque d'immunodéficience de l'enfant, et des bébés en particulier, si les parents aseptisent constamment tout ce qui doit aller dans leur bouche.

Idem, lorsque votre enfant joue dehors dans la saleté. Inutile de vouloir l'en empêcher. Il en bénéficiera.

Conclusion...

La Nature est bien faite. On se le dit, on se le répète, mais nous agissons pourtant bien souvent à contre-courant du bon sens de ce qu'elle a prévu pour nous.

Plus vos enfants seront en contact, le plus possible, et dès le plus jeune âge, avec la Nature, ses végétaux, ses animaux, sa terre, sa boue, ses eaux ... plus ils vivront en excellente santé.

ATMAN

La pensée Pasteurienne et ses dérives...

Les bienfaits d'un contact direct avec la Nature... tant sur le corps que sur l'esprit...

Deux thèmes parmi de nombreux autres qui sont également traités dans le livre présenté sur ce site.

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